Galerie d'art

Elle est là, au milieu des débris. Mais aussi, dans la voilure immaculée de sa robe pleine de vie. Son cœur dans cette bâtisse abandonnée avec pour tout réconfort le souvenir de murs ayant connu la gloire.

Grâce des mouvements de cette danseuse dont le contraste du vêtement est un appel à la rêverie. Disgrâce de murs souillés par l’abandon et enterrés par l’oubli.

Ce que peu de gens réalisent, c’est que l’oubli est une bête, changeant sans cesse de formes. Mais son le poids est toujours plus en plus énorme.

Dans ces lieux abandonnés, c’est au travers de fissures qu’il se révèle. Il filtre par des fenêtres sales la lumière éclairant ce spectacle figé dans l’espace et le temps.

Ces murs, eux aussi, ont été immaculés, jusqu’à ce que l’abandon ne les dévore. Ces fenêtres, elles aussi, ont dû être battantes et pleines de mouvement autrefois, avant de sombrer dans l’oubli.

La mémoire a ceci de douloureux qu’elle rappelle aux disgracieux craquements du plancher et du plafond qu’il fut un temps différent. Un temps plus gracieux, où eux aussi étaient vêtus d’une robe emplie de sentiments.

Admirez le ballet solitaire de ces personnages enrobés de voiles, au froufrou plein de douceur. Car ce n’est qu’en un lieu aussi abandonné que la beauté révèle ses plus profondes lueurs.

Témoin unique de la chute dont l’élégance a été corrompue mais que le charme n’a pas su quitter. En effet, on se rappelle et ravive, depuis la cheminée, l’histoire d’un manoir qui, un jour, fût animé.

Ouvrez les yeux et laissez-vous submerger par les vestiges présents dans cette galerie photo urbex « philogynie ». Elle est pleine de bonheur pour l’œil avisé de celles et ceux qui gardent ouvert leur cœur.